Toujours moins de TGV
De Jocelyn l’Hermite, pour Le Monde (Chronique d’abonnés)
La SNCF a déjà laissé tomber le transport des marchandises ; la preuve, en période de conflit social, seulement 10 % des trains de marchandises seraient acheminés et franchement, on ne voit guère la différence avec les périodes non perturbées. L’ouverture à la concurrence n’a eu qu’un seul effet : la poursuite de la dégringolade de la part du ferroviaire dans le transport de marchandises en France.
Comme si cela ne suffisait pas, la SNCF a décidé depuis quelques mois de réduire la voilure sur les TGV… au motif que cette vache à lait ne rapporte plus d’argent. Une fois encore, les décisions sont prises en dépit du bon sens. Comment remplir un train, qui circule dans des horaires peu attractifs ou qui propose des tarifs prohibitifs ? Exemples : le Cherbourg — Dijon (financé par les collectivités locales) circule tous les jours en partant très tôt du Cotentin, y compris les dimanches et fêtes. Quel est l’intérêt de proposer aux voyageurs de partir avant 7 heures du matin ? Conséquence, les correspondances, à Caen, par exemple, sont inexistantes… Le même constat peut être fait pour le Brive — Lille, lui aussi financé par les collectivités locales.